Les Guerriers du Rhum
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 Sinlaë Avanis : La clef

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Ikarius
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Ikarius


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Feuille de personnage Alidhan
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Guilde: Guerriers du Rhum

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MessageSujet: Sinlaë Avanis : La clef   Sinlaë Avanis : La clef Icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 12:06

\< oOo >/


Tout commence dans l'obscurité. L'absence du plus petit chuchotement, de la moindre image ou même de la plus simple pensé. Juste les ténèbres, le néant d'un être qui s'ignore. A peine les brumes d'une profonde inconscience.
Puis, un simple bruit, sourd, indistinct mais néanmoins implacable. Semblable à un premier battement de cœur, le signal d'un esprit qui s'éveillera bientôt. Les prémices d'une vie qui recouvre ses droits sur l'inertie d'un trop long et trop profond sommeil.
Le son est bientôt suivit d'un autre, puis d'un autre encore... Pour bientôt s'agencer dans un battement au pulsations erratiques. Le tout devient grondement. Une fugace caresse sur l'épiderme se mue aussitôt en un froid glacial. Bientôt les chocs répétés de gouttes d'eau se font sentir sur le visage. Le grondement est devenu tumulte. Le mugissement de ce qui semble être un vent furieux s'amplifie. Les paupières s'ouvrent doucement, laissant se dissiper les brumes d'un pesant sommeil devant elles. Des séries de flashs aveuglants alternent avec une obscurité quasi parfaite, chacun des ces derniers étant ponctués d'éclats sonores assourdissants. Le tonnerre ? Oui, ça devait être ça. La conscience et son flot d'idées désordonnées s'éveillent doucement. Et avec cette dernière une douleur lancinante semble s'étendre pour envahir chairs et os. Bientôt les yeux distinguent nettement un ciel nocturne aux allures de cauchemar, lacéré par les éclaires d'un orage de fin du monde.
Les doigts se crispent sur le sol détrempé, s'enfonçant dans ce qu'on pouvait identifier a son contact comme étant de la boue.




Une pénible poussée des bras et il parvient à se redresser, des trombes d'eau ruisselant de ses cheveux vers son visage. Malgré le vertige fulgurant qui s'empare de lui, il tente d'identifier les lieux.


Où suis-je ?



A la faveur des éclaires il put voir qu'il était étendu dans de longues herbes folles que le vent couchait en des vagues successives, lui donnant l'impression de flotter a la surface d'une tumultueuse mer végétale, les jeux de lumière procurés par les éclaires et son esprit encore étourdit venant renforcer cette étrange impression.
Le rideau de pluie striait son horizon de hallebardes lumineuses dégringolant du ciel en furie. Après quelques secondes a essayer de distinguer le paysage au travers du déluge, il s'aperçut que tout était en fait entouré d'arbres et que fort logiquement il se trouvait dans une clairière. Former une pensé cohérente semblait être encore un acte insensé. Les questions, les idées paraissaient fuser au travers de son crane sans que sa conscience ne puissent parvenir à en saisir une au vol et s'y accrocher, ne serait ce que pour tenter comprendre quelque chose à ce qui lui arrivait.
Il fut subitement pris d'une violente nausée. Un spasme aigu le tordit en deux et il vida le contenu de son estomac sur le sol.
C'est alors qu'un hurlement bestial s'éleva par dessus le tumulte. Il faut croire que l'instinct de survit est plus fort que tout, puisque l'homme se redressa instantanément, n'aillant plus d'autre idée en tête qu'identifier la provenance de l'effroyable crie. Ramassé sur lui même, les muscles bandés, le corps tout prêt à se mettre en branle, tel une bête pressentant l'imminence d'un danger, l'homme scrutait la couverture des arbres. Le hurlement se fit entendre une nouvelle fois, de manière plus proche encore et donc d'autant plus terrifiante. Son cœur se mit à taper furieusement contre sa poitrine déversant un long et terrible frisson d'effroi dans ses veines au point qu'il puisse sentir ses poils se dresser sur son épiderme malgré ses vêtements détrempés. Le cri se prolongea encore, tout aussi peu humain qu'animal, paraissant mêler les gammes les plus basses et les plus stridentes pour aboutir à l'incarnation sonore de l'atrocité.
Un nouvel éclair illumina la clairière, juste assez pour que l'on puisse distinguer une ombre fantomatique dans le lointain. La terreur s'empara encore un peu plus de l'homme accroupit dans les hautes herbes. Cette fois le doute n'était plus possible, il ne s'agissait en aucun cas d'un animal... Tout aussi brève qu'avait été la vision, elle évoquait quelque chose d'un tant soit peu humanoïde de part sa forme et sa posture. L'idée qu'un tel cri puisse être émis par un homme n'avait pourtant pas de sens. C'était probablement un cauchemar... Oui, un horrible et très convaincant cauchemar. S'il fermait les yeux assez longtemps, toute cette chimère finirait surement par disparaitre...
L'idée tout aussi vide de sens soit elle, fut assez rassurant pour qu'il referme les paupières et les scelles aussi fort qu'il le pouvait. Se persuadant que s'il s'en convainquait assez fort, il s'éveillerait...
Un nouveau hurlement plus puissant et menaçant que jamais, le ramena brusquement à la réalité, tant il semblait prêt à lui lacérer les tympans. Il rouvrit les yeux alors que l'orage éclairait à nouveau le paysage de toutes ses foudres.
La panique balaya alors toute raison de son esprit. La chose fondait sur lui toute enveloppée d'une immense cape à capuchon noir déchiquetée dont les larges pans flottaient dans le vent. Elle dressait au dessus d'elle une lame sur laquelle l'intense luminescence des éclaires se reflétait en un éclat meurtrier. L'incarnation funeste approchait plus vite qu'aucun homme n'aurait jamais pu courir, rasant le dessus des herbes folles... Comme si elle n'était pas en contact avec le sol.
Dans un moment elle l'engloutirait dans ses propres ténèbres, l'emportant dans les abysses de la mort avec ce cri aussi inhumain que désincarné pour seul requiem.

Cours !

Un volte face plus tard, l'homme courrait à s'en déchirer les muscles.
Fuir, fuir, fuir...
La pluie heurtait son visage avec fracas, sa vue se brouillait tandis que l'eau s'écoulait devant ses yeux, au point qu'il en finissait pas ne plus voir devant lui... Peu importe. Peu importe où sa course le mènerai. Il savait que la chose le poursuivait, il savait qu'elle gagnait du terrain à chaque fois que ses pieds prenaient une nouvelle impulsion sur le sol. Il ne fallait pas qu'il ralentisse... Il pouvait entendre son effroyable hurlement derrière lui. Hurlement qui, il en était certain traduisait son avidité à atteindre sa proie... Alors, il accéléra encore, jusqu'à ce que ses muscles et ses poumons ne soient plus que braises ardentes, jusqu'à ce que le sang qui s'écoulait dans ses veines ne soit plus que magma incandescent, jusqu'à ce que sa trachée ne soit plus que souffle embrasé...
Courir, courir, courir...




Dans cette courses effrénée il avait finit par gagner le couvert des arbres et s'enfoncer dans les sous bois, évitant miraculeusement de percuter un arbre. Mais avec un terrain aussi accidenté que celui d'un sous bois et les muscles de ses jambes soumis à un trop rude effort, il finit par trébucher. Un des ses pieds heurta une racine et son corps bascula vers l'avant. Incapable de retrouver l'équilibre il se retrouva à terre.
La peur, la fatigue, le sol glissant, tout cela fit qu'il perdit de précieuses secondes à se relever. Lorsqu'il tourna instinctivement la tête, elle était là... A quelque mètres à peine, elle avançait tel un prédateur certain d'avoir pris son gibier au piège.
Lentement et inexorablement.
Elle émit un cri aux accents de victoire. Un cri évoquant un rire horriblement dissonant et distordu. Le corps proprement paralysé par la terreur, l'homme, sanglotant, n'esquissait plus un geste. La main glaciale d'une terreur qui n'avait pas de nom s'était refermée sur lui et refusait de lâcher prise. Il pouvait déjà sentir ses entrailles se scléroser à l'inextinguible froid d'une inéluctable mort.
La chose était maintenant à tout au plus deux mètres de lui. Le surplombant de sa taille imposante. Toute enroulée de sa cape évoquant un long et épais linceul noir, il ne pouvait distinguer un quelconque visage dans l'ombre du vêtement. Son immense épée brandit devant elle.
La lame légèrement incurvée parut se teinter de rouge au niveau de ses impressionnante dentelures. La pluie émettait des crépitements sinistres en entrant en contact avec le métal de l'arme, se changeant instantanément en vapeur.
L'homme recula de quelque pas, le souffle court, prenant de grande inspiration irrégulière et paniquée, mais trébucha une nouvelle fois, se retrouvant sur son séant, les deux mains en appuie derrière lui. L'ombre encapuchonnée s'inclina avec un râle roque et animal en tendant une main affreusement putride et décharnée vers lui. Pourvue d'ongles longs et acérés d'une couleur jaunâtre elle était comparable à une monstrueuse serre.
Inexorablement elle se referma sur sa gorge, l'épiderme de sa victime se rétractant à l'horrible contact. Le soulevant tel une vulgaire poupée désarticulée, la chose amena son visage devant l'ouverture de sa capuche. Une lamentation terrifiée s'échappa alors de la gorge de sa proie. Son corps n'était plus que tremblements et sanglots, proches de convulsions, reflets d'une indicible abomination.
Pas de visage... La chose n'avait pas de visage... Tout juste l'ébauche de cavités paraissant déformer le dessous d'une peau à la blancheur spectrale, presque translucide, suintant d'une sorte de miasme répugnant, des vaisseaux violacées palpitants sous l'abjecte carnation.
Les lambeaux du vêtement noir flottant dans le vent eurent l'air de s'étirer en volutes d'épaisse fumée noir et commencèrent à lentement l'entourer. Ce que ressentit notre homme à ce moment, il faudrait sans doute mieux renoncer à le décrire... C'était comme si les ténèbres passaient par chacun des ses pores et commençaient à dévorer son âme même. Comme si toute beauté était irrémédiablement salit. Toute pureté atrocement souillée, toute lumière abdiquant sous les assauts d'une vivante et dévorante obscurité...


Pitié... Aidez moi...

Cela commença par de légers picotements entre ses omoplates, les picotements devenant progressivement chaleur. La sensation s'étendit graduellement, comme si une partie de lui même refusait obstinément de renoncer. La chaleur s'intensifia jusqu'à devenir brulure, dévorante mais salvatrice. Se fut alors comme si une flamme s'embrasait à l'intérieur de lui, porteuse d'une lumière prête à mener le combat contre l'ombre.

"Vadaë Sin'dra Umbra ! Esan Lümae dia Lüna Vindica Lil Ka'Taenab !"




Cette langue lui était totalement inconnue et pourtant, il jetait ces mots à la face de son ennemis, comme si quelqu'un s'exprimait à travers lui et lançait un défit à son assaillant. Une chose en tout cas était certaine, son adversaire comprit parfaitement ce qui lui était dit et tenta de resserrer plus fortement ses doigts autours de la gorge de sa victime, tout en formulant une réponse d'une voix comme sortit de la profondeur même des enfers. La langue usitée était tellement horrible que sa proie devait douter pendant longtemps que ça ne soit pas qu'une succession de borborygmes.
Puis, ce qui lui tenait lieu de visage parut s'ouvrir en deux, émettant des sons écœurants alors que sa peau gluante se déchirait. Des milliers de voix à l'agonie semblèrent s'élever. Une sorte de puits insondable aux reflets rougeoyant se présentait maintenant à la place du faciès de la chose. Dans ce gouffre, d'innombrables visages grimaçant semblaient flotter tel des masques macabres dont les traits se tordaient en rictus d'une éternelle et insupportable agonie. Les multiples voix évoquant autant de supplications douloureuses et désespérées.
Bien que terrifié par la vision, l'homme se sentait maintenant totalement envahit par une sorte de chaleur protectrice et tout se teinta d'une étrange lueur bleue devant lui.
Soudainement, la chose relâcha sa prise dans un cri rageur, comme repoussée par un contact insupportable. De la fumée blanche s'échappait des ouvertures du linceul comme si la créature était en train de bruler à l'intérieur. Les hurlements redoublèrent, puis comme si la douleur devenait trop atroce, la chose s'agenouilla et laissa tomber son épée.
Dans un élan instinctif, l'homme se jetant en avant pour la ramasser et dans un même mouvement se releva tout en déchiquetant l'ombre de bas en haut avec le tranchant de la lame. Une intolérable brulure lui dévora aussitôt les paumes des mains. Ses doigts s'écartèrent instantanément du manche de l'arme, la laissant ainsi retomber lourdement sur le sol.
Il vit alors la créature comme fendu par le milieu, agitant frénétiquement les bras dans l'air, poussant de furieux et déchirants hurlements. D'innombrables formes semblables à des tentacules noires et fantomatiques s'échappaient de l'ouverture béante qui le coupait en deux. Se tordant en tout sens animés d'étranges ondulations, les formes impalpables semblaient toutes prêtes à fondre sur lui. Désarmé et une nouvelle fois en proie à la panique, il fit volte face et prit la fuite, décidant qu'il fallait mieux décamper avant qu'une abomination pire encore ne se produise et que cette fois il ne puisse en réchapper.

Qui sait combien de temps et quelle distance il parcourut ainsi à courir droit devant lui. Toujours était-il que les cris se firent entendre suffisamment longtemps pour le motiver à ne pas s'arrêter, bien que leur intensité allait en diminuant, ce qui signifiait qu'il s'en éloignait incontestablement. Mais ce ne fut que lorsque ses jambes refusèrent de soutenir plus longtemps son corps qu'il s'arrêta ou plus précisément qu'il se laissa tomber, au bord de la perte de conscience.
La peur palpitait encore vigoureusement en son sein et cela l'empêchait de de sombrer tout à fait dans l'inconscient. Les idées, les questions, n'en finissaient plus d'entrer en collision avec la terreur qui vibrait toujours en lui. La réflexion qui s'imposa à lui était qu'il lui fallait trouver un abris. Tel qu'il se trouvait, si la chose revenait, elle ne manquerait pas d'immédiatement l'apercevoir. Utilisant le peu de forces qu'il lui restait encore, il parvint à ramper vers un bosquet de belle taille et à se dissimuler à l'intérieur.
Là, le visage trempant dans la boue, il attendit de longue minutes, le corps toujours agité d'incoercibles tremblements, guettant le moindre son suspect. Cependant, il lui fallut bien reconnaitre que tout semblait désormais parfaitement calme, tout juste pouvait il percevoir une légère brise et quelque chant d'oiseaux nocturnes au loin. D'ailleurs, même l'orage avait visiblement cessé et il se rendit compte qu'il ne sentait plus la pluie tomber sur sa peau. Alors, doucement il se tourna sur le dos pour observer le ciel.




Il n'y trouva plus trace du moindre éclaire, pas plus qu'il ne sentit la pluie lui frapper le visage, si ça n'était les fines gouttelettes qui coulaient de la végétation qui le surplombait.
Le voile nuageux finit par se déchirer et laisser apparaitre la voute céleste parsemé d'étoiles scintillantes comme si quelqu'un avait jeté de pleines poignées de poussière de diamants sur la toile d'ombre de la nuit. Comme les nuages continuaient de se disloquer, poussés par les vents, l'astre nocturne en plein apparut déversant de délicates lueurs légèrement bleutés au travers des branchages. Il y avait quelque chose d'étrangement apaisant dans cette vision, la Lune semblait garante de lumière parmi les ténèbres... C'est alors que ce qui semblait être un hurlement de loup s'éleva, tel un appel impérieux dans le lointain. Bien que ce raidissant au cri de l'animal, l'homme était incapable de se relever. Bien que tenaillé par la peur et aussi étrange que cela puisse paraitre, il ne se sentait pas réellement menacé. Peut être qu'après avoir affronté cette chose il ne pouvait décemment plus se sentir menacer par un simple animal ?
Un léger bruit de feuilles piétinées se fit soudainement entendre non loin de lui. Tournant vivement la tête dans la direction du bruissement, il aperçut deux petit points lumineux au travers des feuillage du bosquet.
Des yeux ! Oui, deux yeux d'un jaune d'or brillant dans l'obscurité le fixaient au travers du rideau végétal. Si la réaction logique à cette apparition aurait du être une nouvelle vague de panique, il n'en fut rien. Son regard ne pouvait se détaché des étranges pupilles qui semblaient flotter dans l'opaque obscurité.


N'ai crainte... Repose toi maintenant. Je veille sur toi.

Ce fut comme si la voix s'était adressé directement à son esprit, le convaincant instantanément que ces mots est le reflet d'une vérité absolue. Tout devint progressivement floue, les yeux disparurent et ce fut comme s'il s'enfonçait doucement dans du coton.

Comme il s'enfonçait dans les abimes d'un profond sommeil, parcourut par des pensées insaisissables. Une idée pour le moment sans nom commença à l'obséder. Quelque chose n'allait pas, sans que son esprit embrumé ne saisisse ce que c'était. Un impossible commencement... Un manque qui n'aurait pas dut être. C'était comme si dans sa torpeur, au fond de lui sa conscience tentait d'assembler un puzzle sans en trouver les pièces. Comme s'il explorait un lieu qu'il aurait dut connaitre et qu'il s'était changé en dédale inextricable où toujours il se heurtait à un mur. Cette chose aurait du le frapper pourtant...

Tout à coups, il sentit qu'on le secouait énergiquement.

"Hé ! Réveillez vous bon sang ! Réveillez vous !"

Notre homme ouvrit péniblement ses paupière à demi. A la violente lumière qui filtra, on pouvait en déduire aisément qu'il faisait maintenant jour. La forme indistincte d'un homme était penché sur lui.

"Vous allez bien ? Vous êtes blessé ? Qu'est ce que vous fichez endormis dans ce bois à demi nu ?"

A demi nu ? Oui, maintenant qu'on lui signalait il semblait bien qu'il ne portait qu'un pantalon. Il lui faudrait attendre d'être en état d'y voir convenablement pour vérifier cette allégation.


"Non... Oui... Je vais bien, je ne crois pas être blessé..."

A vrai dire, il n'en savait rien. Mais étant donné que tout son corps le faisait souffrir comme si on l'avait consciencieusement piétiné et que malgré tout il avait passé la nuit, alors c'est qu'il ne devait pas être vraiment blessé ou en tout cas pas grièvement.

"Hé bah mon gars ! Ça vous prend souvent d'aller dormir à la belle étoile, au milieu de nul pars ?"

Appariement, son sauveteur avait le sens de l'humour... S'il pouvait ne serait ce qu'imaginer la nuit qu'il venait de vivre, il ne lui viendrait surement pas à l'idée de faire de l'esprit.

"D'où tu viens comme ça ? Quelle est ton nom ?"

Le tutoiement ? Déjà ? Cela voulait-il dire qu'en trois questions il était déjà intime avec un homme dont il ne pouvait encore distinguer les traits ?

"Je..."

Il s'arrêta net, un frisson remontant le long son échine. Il se concentra, chercha vainement une réponse qui aurait dut venir toute seule. Rien. Avec ces simples questions l'inconnu venait de mettre le doigt sur ce qui ne tournait pas rond depuis le début. En place de réponses il trouvait un grand vide dans son esprit.

"Je... Je ne sais pas..."


.oOo.

Tout commence dans l'obscurité.
Un impossible commencement sous les tonnerres d'une nuit d'effroi.
Un cauchemar éveillé
Qui invoque les échos d'une question aux accents torturés

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